3 Juillet 2008
Depuis le temps que j’en parlais,
voilà ça y est, c’est lancé ! Nous avons fait l’expérience mardi soir, de la première édition de nos dîners « Accords Mets-Vins ». Une belle réussite pour cette entrée en
matière.
Comment ça marche ?
Chaque convive –ou couple de convives- prend en charge la confection d’une partie du repas (apéro, entrée, plat fromage ou dessert) et
choisit le vin qui lui semble être le meilleur accord avec son oeuvre culinaire.
Pour corser le tout, nous avons fait les dégustations à l’aveugle,
c'est-à-dire que les bouteilles étaient revêtues d’une chaussette, de sorte à ce que chacun tente de deviner le type de vin proposé.
ApéroLe plat - Virginie nous a concocté des rouleaux de printemps
avec de la menthe, ainsi que des grains de raisins enrobés de chèvre frais et de pistaches concassées, un régal.
Le
vin - Boris avait apporté un Champagne
qui ne pouvait pas me faire davantage plaisir : un Billecart-Salmon, Grand Cru, Blanc de Blancs (ma marque préférée !). Un très très beau
champagne très droit, avec des arômes de prune, de noisette, de figue fraîche. Une superbe finesse de la bulle, notes d’agrumes accompagnées d’un côté
grillé. Un élégant accord basé sur la fraîcheur, tout à fait bienvenue en
cette soirée caniculaire…
Entrées
Le
plat - Paulin et Bénédicte avaient apporté des petits choux fourrés au foie gras. Je précise que le foie gras avait été fait maison et mis en conserve. Chapeau !
Le vin – Pour cette entrée, ils avaient opté pour un Bonnezeaux, Domaine des Grandes Vignes, 2005. Il
s’agit d’un vin blanc moelleux d’Anjou, issu du cépage Chenin Blanc. Nez d’abricot sec, en bouche il est rond et flatteur, notes de compote de pêche et de
poire, très bien équilibré.Un accord qui m’a plu car le vin ne présentait pas trop de sucrosité, juste ce qu’il faut pour accompagner la finesse du foie gras et suffisamment aromatique pour ne pas être
éclipsé par le côté imposant de l’ensemble choux et foie gras.
PlatLe plat - J’étais chargée du plat principal et j’ai fait un gigot de mouton aux pruneaux cuit très très longtemps accompagné de Röstis tricolores, aux pommes de terre, carottes et
courgettes.
Le vin – J’ai choisi pour accompagner cette viande au goût très fort, un Margaux, Château Ferrière 1992,
3ème Grand Cru Classé en 1855. Avec un nez très épicé, presque animal et aux arômes de framboise, ce vin était prometteur, cela s’est confirmé
en bouche avec un beau fruit, cassis, groseille, des notes de caramel, un bel équilibre et une fraîcheur surprenante pour un vin de 16 ans. Superbe bouteille pour un millésime 1992 qui n’avait
pas été brillant d’une manière générale.
Il me semblait que le compromis puissance et élégance qu’offre le Margaux, s’accorderait très bien à la saveur imposante du mouton et la douceur des pruneaux. L’accord s’est
révélé tout à fait heureux.
Pour se désaltérer, Boris nous avait apporté de l’eau parait-il très prisée par les sommelier, car il s’agit d’une eau très grasse en bouche, « Tau », permettant un rinçage
efficace entre deux dégustations…
DessertLe plat - C’est Mathilde qui avait été désignée pour le dessert, et ce fût réussi avec brio. Nous avons eu le plaisir de goûter à de délicieux
petits Entremets à la Fleur d’Oranger et Caramel de Citron
Vert. Légers, fins, à la saveur joliment enveloppée de la petite touche acidulée du citron vert.
Le vin – August Eser Rheingau, Riesling 2005, Un vin allemand demi sec issu du
cépage Riesling. Au nez il est très coing avec des notes abricot. Légèrement perlant en bouche, ce qui lui confère une certaine vivacité, il est acidulé et sur le
fruit.
La bouteille, en plus de son design original avait un bouchon en verre !J’ai bien aimé cet accord car le vin n’était pas trop sucré. En effet, je ne suis pas partisane des accords dessert et liquoreux, sauf quand il s’agit de
fruits…
Un dîner très réussi et très sympathique, j’attends déjà le prochain avec impatience !...