23 Juillet 2008
Je n’en ai pas encore fini avec le récit de mes tribulations gourmandes sur l’île d’Yeu ! Aujourd’hui, nous allons encore à la pêche. Non plus pour cueillir des Pouces-Pieds cette fois, mais pour pêcher des araignées de mer, des « éragnes » comme on dit à l’île d’Yeu.
Je suis très friande des araignées, je
trouve leur chair plus fine que celle des tourteaux, et me rappellent la saveur des crabes que l’on trouve dans la baie de San Francisco.
La pêche « à la balance » de notre semaine à l’île d’Yeu a été fructueuse : pas moins d’une quinzaine d’araignées
pêchées !
La balance est un cerceau en métal sur lequel est fixé un filet lesté par un poids. L’ensemble est attaché à une longue ficelle. Pour la
pratique, rien de plus simple, il suffit de trouver un bord de mer rocheux et assez profond. On attache solidement des têtes ou des abats de poisson au fond du filet et on jette la balance
à l’eau. On relève toutes les 10 à 15 minutes pour vérifier si l’appât a fait mouche…
Pour la cuisson, je fais bouillir de l’eau dans une grande cocotte, avec des branches de fenouil. Je plonge les araignées dans l’eau bouillante et je laisse cuire 15 à 20 minutes, selon la
taille des crustacés. Le côté anisé du fenouil parfumera délicatement et discrètement les araignées.
Je laisse refroidir et je place au
réfrigérateur jusqu’au repas.
A déguster avec du citron et de la mayonnaise maison…
Il faut, c’est vrai, beaucoup de patience pour se régaler de ces
délicieuses bestioles marines. Le décorticage est souvent bien long, et parfois frustrant pour les impatients, mais au bout du compte, je trouve que cela vaut le
coup !
Un Pouilly-Fumé. Vin
blanc sec de la Vallée de la Loire, il est issu du cépage Sauvignon Blanc. Frais et léger, il est légèrement épicé. Sa simplicité conviendra parfaitement avec la cuisson sans
artifices du crustacé…